Pourboire, pourquoi 18%?
Ah le pourboire, quel débat de société !
Au Québec, les gens ont comme coutume de laisser 15% de pourboire avant taxes lorsqu’ils jugent qu’ils ont obtenu un bon service. Aux Etats-Unis, on éduque les jeunes à laisser 18% de pourboire à leur serveur. Lorsque les Américains débarquent au Québec, les serveurs savent qu’ils recevront un très bon pourboire dû à leur réputation, tandis qu’aux Etats-Unis lorsqu’ils entendent parler leur client français, il n’est pas rare que le pourboire soit ajouté sur la facture. Malheureusement, une récente étude a prouvé que les Québécois visitant les États-Unis ont peine à laisser 15% de pourboire, ce qui brime notre réputation à l’étranger. Il est important de comprendre que le salaire horaire d’un serveur aux États-Unis est de $2.25-$4.50 de l’heure comparativement à 8.55$ au Québec. Pour réussir à toucher à leurs pourboires et avoir un salaire décent, des restaurateurs américains disent avoir récemment autorisé leurs serveurs à ajouter un pourboire allant jusqu’à 18% du montant total à la facture des clients québécois, identifiables en raison de leur langue. Décevant, non? De plus, les services des impôts calculent systématiquement les revenus estimés correspondant aux pourboires (18%), ce qui signifie que si vous ne laissez que 10% de l’addition au serveur qui pourtant a fait correctement son boulot, il est pénalisé, car il va payer des impôts sur un revenu correspondant à 18% de cette addition. N’oubliez pas non plus que la plupart des établissements ne proposent pas de couverture médicale à leurs employés, que le préavis avant licenciement n’existe pas en Floride et qu’il n’existe pas de syndicats pour les garçons et les serveuses.
Travailler comme garçon ou serveuse est rarement un choix, sauf dans les grands restaurants. La plupart du temps, c’est une question de survie.
Autres pays, autres moeurs!